Littérature
Présentation
De grands noms de la littérature française sont liés de près ou de loin à la Principauté
De Marcel Pagnol à Léo Ferré, d’Armand Lunel à Guillaume Apollinaire, Monaco a joué un certain rôle dans la vie de ces auteurs. La littérature est d’ailleurs mise à l’honneur en Principauté, au travers de la Fondation Prince Pierre qui récompense chaque année plusieurs auteurs francophones, du Pen Club de Monaco, à l’initiative d’un prix et d’un concours littéraire et du Salon annuel du Livre de Monaco.
Les prix littéraires
La Fondation Prince Pierre de Monaco récompense chaque année, depuis 1951 des écrivains, au travers de trois prix littéraires :
- Le Prix Littéraire : il honore, sur proposition du Conseil Littéraire, un écrivain d’expression française de renom pour l’ensemble de son œuvre
- La Bourse de la Découverte : cette Bourse récompense un auteur francophone pour son premier ouvrage de fiction
- Le Coup de Cœur des Lycéens : ce prix est décerné par un jury de lycéens des établissements de la Principauté parmi une sélection de premiers romans édités à la rentrée littéraire de septembre. Véritable projet pédagogique mis en place en collaboration avec la Direction de l’Éducation Nationale, de la Jeunesse et des Sports, ce travail a pour but de sensibiliser les élèves au monde de la littérature contemporaine et de l’édition
Le Pen Club de Monaco remet deux prix, que l’association organise chaque année :
- Le prix des 1000 mots est un concours d’écriture proposé aux lycéens de la Principauté, consistant à répondre en 1000 mots à une question choisie parmi deux posées
- Le prix Armand Lunel est un concours international de nouvelles. Son objectif étant de permettre à ceux qui le souhaitent de faire connaître leur talent d'écrivain par l'écriture d'une nouvelle
Le Salon du Livre de Monaco
Organisé par l’association « Les Rencontres Littéraires Fabian Boisson », et sous le haut patronage du Prince Albert II, le Salon du Livre de Monaco est le rendez-vous incontournable des passionnés de littérature depuis 2012, qui propose chaque année, et le temps d’un week-end, des conférences et des rencontres avec les grands auteurs qui font l’actualité.
La langue monégasque
En parallèle des événements qui mettent à l’honneur la littérature en Principauté, de grands poètes monégasques ont œuvré pour défendre la langue locale et pour lui octroyer une place de choix dans le patrimoine littéraire de la Principauté. Une prouesse linguistique exceptionnelle, quand on sait que la langue monégasque ne se pratiquait qu’à l’oral il y a encore 200 ans. Aujourd’hui codifiée et enseignée, elle est même utilisée dans la traduction de certains grands ouvrages bien connus du public.
C’est le poète et écrivain Louis Notari (1879-1961) qui a remis la langue monégasque sur le devant de la scène. Fervent défenseur de cette langue dialectale, il est le premier à avoir codifié le monégasque dans une langue écrite, alors qu’elle n’était pratiquée qu’à l’oral auparavant. C’est de sa plume qu’est né le tout premier ouvrage entièrement rédigé en monégasque : La légende de sainte Dévote. Il est également à l’origine des paroles de l’hymne national monégasque, qui avait d’abord été créé en langue française par Théophile Bellando de Castro.
Louis Notari est aussi très connu pour avoir écrit les paroles de Campanin de San Niculau, morceau qui a d’ailleurs été joué à l’occasion des funérailles du Prince Rainier III, conformément à sa demande. En récompense de son œuvre patrimoniale, une rue et une bibliothèque portent désormais le nom de Louis Notari à Monaco.
L’abbé et poète monégasque Louis Frolla a aussi participé à la définition de la langue en publiant une grammaire monégasque en 1960, puis un dictionnaire franco-monégasque en 1963, complété par un autre dictionnaire coécrit par les lexicographes monégasques Louis Barral et Suzanne Simone vingt ans plus tard.
De même, le prêtre monégasque Georges Franzi est considéré comme le premier enseignant du monégasque en Principauté, lorsque le Prince Rainier III en rend l’apprentissage obligatoire à l’école en 1972.
Aujourd’hui, l’apprentissage de la langue monégasque est obligatoire au collège. L’Académie des Langues Dialectales, créée en 1981, contribue au rayonnement de la langue, en proposant des cours de monégasque et en participant à des colloques et conférences internationales de linguistique pour représenter la Principauté.
Monaco se raconte aussi en bande dessinée
Les amoureux du neuvième art seront ravis d’apprendre qu’une dizaine de BD, consultables à la médiathèque de Monaco, retracent l’Histoire de la Principauté et de ses figures historiques emblématiques. Certaines ont d’ailleurs été préfacées par les Princes Rainier III et Albert II, en témoignage de leur soutien à ces belles initiatives.
L’album le plus récent à ce jour est consacré à la légende de sainte Dévote, patronne protectrice de Monaco. Une autre, dédiée au Prince Albert Ier et à ses incroyables expéditions, a vu le jour en 2018.