
Cinéma & Audiovisuel

Présentation
Outre les édifices et les œuvres d’arts qui constituent le patrimoine de la Principauté, il est pourtant un autre type de document qui participe à son rayonnement : l’image. Pas seulement l’image fixe, photographique, apparue autour de 1860 en Principauté, mais l’image animée, en mouvement, le cinématographe qu’on expérimente à Monaco en 1897 à l’occasion d’une des premières manifestations au monde consacrées au cinéma : un concours de photographies intégrant une section « Monaco vivant par les appareils cinématographiques », organisé par la Société des Bains de Mer.
Deux ans plus tard, cette dernière, avec l’appui des établissements Gaumont, ouvre un concours de vues cinématographiques aux amateurs du monde entier, dont les films primés sont projetés en 1900 au palais des Beaux-Arts de Monte-Carlo. Monaco entretient dès lors un rapport étroit et affectif avec le cinéma.
Au début du XXe siècle, entre rêve et prestige, la Principauté de Monaco ne cesse d’inspirer les cinéastes du monde entier qui en ont fait leur décor vivant. Dès 1905, le célèbre illusionniste Georges Méliès inaugure la thématique au travers de sa comédie Le Raid Paris-Monte-Carlo en deux heures.
Le cinéma explore ce terrain de jeu fabuleux qu’offre la Principauté et invite les spectateurs dans les coulisses de lieux prestigieux. Le faste du Casino tout autant que le circuit du Grand-Prix deviennent le leitmotiv des storyboards. De nombreux scénaristes comme Sacha Guitry avec en 1936 avec Le Roman d’un tricheur, fasciné par la beauté des bâtiments Belle Époque du quartier de Monte-Carlo, Alfred Hitchcock qui tournera en 1955 La Main au collet puis Samuel A. Taylor en 1956 avec The Monte-Carlo Story, y réalisent de nombreux tournages.
Le cadre idyllique de Monaco a donné vie à des chefs d’œuvre intemporels de James Bond, Jamais plus jamais à GoldenEye, en passant par des grands classiques du cinéma français comme La Baie des Anges de Jacques Demy. Plus récemment L’Arnacœur réunissant Vanessa Paradis et Romain Duris plante ses décors au Monte-Carlo Bay Hotel & Resort.
Pour aller plus loin
Plusieurs institutions conservent ce patrimoine :
- L'Institut Audiovisuel de Monaco dispose d’une grande collection constituée de films, professionnels ou à caractère amateur, d’archives télévisées, de photographies, de documents sonores ayant un lien avec la Principauté, provenant de dons et de dépôts volontaires. L’Institut collecte également d’autres documents relatifs au cinéma et à son histoire comme des photographies, affiches, périodiques et ouvrages. Il partage chaque année ces collections au grand public par le biais de projections, d'expositions et de consultations sur place. L'Institut audiovisuel de Monaco met aussi en place une saison cinématographique « Tout l’Art du Cinéma » ainsi que les « Rendez-vous de la Petite Salle », pour offrir aux spectateurs toutes les formes, tous les genres et tous les continents du cinéma. Plusieurs de ces séances bénéficient de partenariats avec des institutions culturelles monégasques
- Le Fonds régional conserve des affiches et une grande collection de lobby-cards*
- Outre le Fonds régional, la Médiathèque met à disposition du public une collection de films et organise régulièrement des projections, le Ciné-Club
- Le Cinéma des Beaux-Arts et The Monaco Open Air Cinema mettent à l’affiche tout au long de l’année les films du moment
*les lobby-cards sont des photos d’exploitation qui servaient pour la promotion du film dont plusieurs scènes phares étaient ainsi représentées, elles étaient affichées à l’entrée du cinéma souvent à côté du synopsis.
Sources
- Site Internet de l’Institut Audiovisuel de Monaco
- Vivre ma Ville, n°59, Janvier / mars 2019, Patrimoine
Événements

Mars au Théâtre des Variétés

"Brendan et le secret de Kells" de Tomm Moore
Projection d'un documentaire - "Un leçon de Pierre Boulez, sur Incises"
Culture en ligne

Rencontre avec Abel Ferrara à l’occasion de la projection de son film Pasolini (2014)

Pier Paolo Pasolini et le cinéma : conversation entre Bartolomeo Pietromarchi et Guillaume de Sardes
