Photographie
Présentation
La photographie à Monaco des origines à 1880
Photographes qui ont été les témoins de la formidable métamorphise du pays.
En 1860, la photographie de reportage n’en était qu’à ses débuts. Les négatifs se fixaient sur des plaques de verre. Un homme avait attelé un cheval à une voiture fermée et parcourait ainsi les rues de Monaco et les chemins alentours, fixant, pour la postérité, des images qu’il s’empressait de développer dans sa chambre noire ambulante. Puis d’autres suivirent auxquels la marche du temps ne cessa d’offrir des moyens techniques de plus en plus performants, au diapason de l’urbanisme grandissant de Monaco.
L’art photographique, dont les acteurs étaient souvent peintres de formation, connut une évolution très rapide liée aux développements des techniques de fixation des images sur du papier ou du verre, techniques sans cesse améliorées.
Les photographes illustres (de la Principauté)
Hercule Florence
Hercule Florence est l’inventeur du mot photographie et premier photographe monégasque.
Au Brésil en janvier 1863, un technicien monégasque isolé aurait, selon son journal personnel, « imprimé » par la lumière, sur un papier au nitrate d’argent, des étiquettes et des diplômes d’ornements dessinés en réserve sur une plaque de verre opacifié au noir de fumée.
Cette piste n’est pas à négliger, les progrès de la photo résultant de la découverte de chercheurs dont on a tenté, a postériori, d’établir un historique. Ce précurseur n’était autre qu’Hercule Florence, il possédait des dons avérés pour le dessin. Il né à Nice en 1804, ses parents vivent à Monaco. Il participe de septembre 1825 à mars 1829 en qualité d’aquarelliste, à l’expédition, qu’à la demande du Tsar Alexandre Ier, le baron Langsdorf entreprit en Amazonie
Hercule Florence est le premier à employer, début 1834, à employer dans un manuscrit intitulé Livre d’annotations et de premiers matériaux, le verbe « photographier ». En d’autres termes, Hercule Florence, est reconnu au plan international comme l’inventeur du mot photographie.
Jusqu’à preuve du contraire, il semble que les premières images photographiques représentant la Principauté aient été plus tardives. Plusieurs raisons sont de nature à l’expliquer : l’enclavement du pays qui jusqu’en 1868 était difficile par voie terrestre, un petit port insuffisamment développé faisaient que la Principauté n’était pas un lieu de passage. De plus la lourdeur des prises des appareils de prise de vues n’incitait pas les photographes à parcourir les chemins parfois rudimentaires.
De nombreuses photographies anciennes de Monaco nous sont parvenues sans indication de date ni d’auteur.
Jean Gilletta
Rien n’a échappé de cette fabuleuse histoire de Monte-Carlo au principal photographe de la Côte d’Azur, Jean Gilletta. La Principauté figure au nombre de ses terrains favoris de chasse photographique.
Né en 1857, ce fils d’un paysan de Levens, profite de l’engouement pour le 8ème art, alors en pleine expansion technique et esthétique pour devenir photographe paysagiste. Puis il se met à son compte en 1880 et créé sa maison d’éditions, l’une des plus anciennes firmes françaises toujours active dans ce secteur. Nombre de ces clichés sont devenus de véritables icones de la Côte d’Azur Belle Epoque comme à Monaco les jardins du Casino, les terrasses du Café de Paris, la montée de St Dévote ou la relève de la garde du Palais Princier.
- Chroniques d’hier et d’aujourd’hui – Les témoins du réel par Christian Burle - Comité national des traditions monégasques, 2000
- Principauté de Monaco – Jean Gilletta - Vues anciennes, Jean-Paul Potron, Editions Gilletta, 2017
- La photographie à Monaco des origines à 1880, Christian Burle – Ouvrage édité dans le cadre du 120è anniversaire de l’Automobile Club de Monaco, 2010