Arts du cirque

Il y a 50 ans, tandis que le spectacle vivant disparaissait au profit des émissions télévisées, le Prince Rainier III, qui portait le cirque dans son coeur, a une idée spéciale : fonder un rendez-vous annuel pour offrir un refuge et une visibilité aux artistes et leurs animaux. C’est alors que débute l’aventure du Festival International du Cirque de Monte-Carlo.

Depuis 1974, sous le chapiteau de Fontvieille se mêlent la virtuosité, l’exploit, le rire et la magie, pour le plaisir des spectateurs. 

Au début des années 1970, le cirque disparait progressivement au profit des nouveaux médias. En 1974, le Prince Rainier III décide de créer un festival pour “ donner un petit coup de fouet ” à ce spectacle familial qu’il décrit comme “ aussi vieux que le monde. ”
Comme tous les projets qu’il a entrepris pendant son règne, le Festival International du Cirque de Monte-Carlo est une initiative visionnaire et menée avec bienveillance.
Les quatre premières éditions se concentrent principalement sur la sélection de numéros exceptionnels pour redonner aux spectateurs le plaisir du cirque et le Prince participe à faire reconnaître les Arts du Cirque, qui sont transférés du Ministère de l’Agriculture au Ministère de la Culture.
Mais les actions du Prince Rainier III ne s’arrêtent pas au Festival International du Cirque de Monte-Carlo. Pour faire perdurer la tradition et les échanges interculturels, il encourage les directeurs de cirque à se fédérer et soutient les jeunes artistes et les écoles du monde entier. Pendant presque dix ans, il a maintenu son idée malgré les réticences de nombreux d’entre eux. Finalement, c’est en 2008 avec la participation active de S.A.S. la Princesse Stéphanie comme présidente d’honneur, que la Fédération Mondiale du Cirque a vu le jour.

Dès le premier Festival, le Prince Rainier III est au coeur de l’élaboration du Festival et intervient notamment dans le choix des artistes. Accompagné par un comité
composé d’experts qui parcourent le monde à la recherche de talents, le Prince récolte des informations, étudie les numéros, négocie les contrats et établit les programmes.
Lors d’une interview en 1975 il précise que “ C’est devenu finalement une occupation qui dure toute une année.” Quand il ne se rend pas sur place, il visionne des cassettes et analyse chaque proposition. La qualité du Festival tient à ses analyses esthétiques et techniques affirmées. Malgré son souhait de représenter toutes les disciplines du cirque : les acrobates, les clowns et les animaux, ses lettres démontrent qu’il pouvait aussi refuser de présenter des numéros si les
méthodes de dressage et/ou de transport ne correspondaient pas à ses exigences en matière de bien-être animal.

Aujourd’hui, le Festival International du Cirque de Monte-Carlo continue grâce à l’implication de S.A.S. la Princesse Stéphanie. En tant que Présidente du Festival, elle est accompagnée par M. Urs Pilz qui est le directeur artistique et régisseur général depuis 2001. En plus d’explorer les formes cosmopolites du cirque, il veille à l’équilibre du spectacle et à l’enchainement des numéros.
Depuis 1974, il serait impossible de nommer toutes les personnes qui ont participé au bon déroulement du Festival. C’est aussi des passionnés, comme le Docteur
Alain Frère, qui, en plus d’avoir accompagné le Prince Rainier III dans son aventure dès le début comme conseiller artistique, a récolté de précieux souvenirs. Sa collection compte parmi les plus conséquentes au monde et permet de retracer en images, objets et documents, une Histoire du Festival.

Sources :

Monte-Carlo Festivals

Mme Charlène DRAY, maître de conférences Études Théâtrales (numérique / scènes et interactivité) — Université Paris 8 — Vincennes - Saint-Denis

© Frédéric Nebinger-Monte-Carlo Festivals