Podcast - Charlotte Casiraghi

Podcast - Charlotte Casiraghi

06
Juin
20 24
PHILOSOPHIE LITTÉRATURE TOUT PUBLIC
PODCAST

Présentation

Charlotte Casiraghi est une femme plurielle. A la fois femme de lettres, icône de mode, figure emblématique du sport équestre mais aussi maman tout simplement. Ses origines, son esprit et son élégance en font une femme très médiatisée malgré sa nature discrète.  

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CONTENU SIMILAIRE

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Conférence de Georges Vigarello "Le sport dans l'art"

Conférence de Georges Vigarello "Le sport dans l'art"

30
Avr.
20 25
L'histoire des jeux et compétitions physiques est aujourd'hui largement prospectée, dévoilant l'invention de pratiques, toujours nouvelles avec le temps qui passe, leur contexte, leur technique, leur imaginaire. Une autre histoire en revanche, plus singulière, n'est pas faite : celle de la confrontation de telles pratiques ) leur possible expression artistique échelonnée dans le temps, de la peinture à la sculpture, de la gravure à la photo. Une double perspective peut alors s'imposer. L'art éclaire les pratiques jugées les plus importantes aux différentes périodes de nos sociétés : des carrousels royaux aux confrontations actuelles imposées par les écrans. Ce qui suggère des contextes et des priorités. Mais l'art lui-même, peut subir l'influence du sport : la statuaire grecque se réinvente en fréquentant le stade, et plus près de nous, les photographes se ressourcent en sublimant l'instantané de la performance et du record. Ce qui suggère des partis pris esthétiques renouvelés. Double démarche dès lors, où l'art révèle l'enjeu historique de certaines pratiques, alors que ces mêmes pratiques peuvent aller jusqu'à modifier ses techniques et ses secrets.
Proposé par : Fondation Prince Pierre de Monaco
LITTÉRATURE
Tout public
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Conférence - Leïla Slimani "Écrire : Apprivoiser l'obscurité"

Conférence - Leïla Slimani "Écrire : Apprivoiser l'obscurité"

30
Avr.
20 25
Leïla Slimani est une écrivaine et journaliste franco-marocaine. En 2014, elle publie son premier roman aux éditions Gallimard Dans le jardin de l'ogre, remarqué par la critique et proposé pour le Prix de Flore 2014. Son deuxième roman, également chez Gallimard, Chanson Douce, a obtenu le prix Goncourt 2016 et le Grand Prix des lectrices Elle 2017. Il est adapté au cinéma en 2019, avec Karin Viard et Leïla Bekhti. Elle a publié deux romans aux éditions Gallimard : Le Pays des autres (Grand Prix de l'Héroïne Madame Figaro 2020) et Regardez-nous danser. Leïla Slimani est aussi l'autrice de récits, d'essais et de bandes dessinées. Son dernier roman, paru en janvier 2025 aux éditions Gallimard, s'intitule J'emporterai le feu. Son premier roman Dans le jardin de l'ogre, a fait partie de la sélection 2015 de la Bourse de la Découverte de la Fondation Prince Pierre de Monaco. Pour poursuivre la thématique dévelopée depuis plusieurs années par la Fondation Prince Pierre de Monaco quant au processus créatif des artistes qu'elle invite, Leïla Slimani nous propose une réflexion sur l'écriture, la solitude, en une conférence en forme d'atelier d'écriture.
Proposé par : Fondation Prince Pierre de Monaco
LITTÉRATURE
Tout public
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L’Identité

L’Identité

03
Avr.
20 25
Présenté par Raphael Zagury-Orly, PhilosopheAvec Pierre Guenancia, PhilosophePaul Audi, PhilosopheJudith Revel, PhilosopheMarie Garrau, PhilosopheComme sur certains flacons de substances chimiques, sur le mot «Identité» est collée une étiquette: «Attention danger – Manier avec précaution». Jamais en effet une notion n’a été aussi apte à enflammer soudainement les esprits et provoquer non des prises-de-bec mais de véritables affrontements. Pourtant elle ne semble pas, de prime abord, toxique. L’identité, c’est tout ce qui rend une entité définissable et reconnaissable, au sens où elle possède un ensemble de qualités ou de caractéristiques qui la distingue d’autres entités. En d’autres termes, l’identité est ce qui rend deux choses une seule chose, «identiques» donc, ou bien les rend différentes. Dans les sciences sociales ou ethno-anthropologiques, le concept d’identité se relie, d’une part, à la façon dont un individu se considère et se construit lui-même en tant que membre de tel ou tel groupe social, nation, classe, religion, ethnie, genre, profession, etc., et, d’autre part, à la manière dont les normes qui régissent ces groupes lui permettent de se penser, se situer, se lier aux autres, aux groupes auxquels il appartient, et, par des voies parfois plus tortueuses, aux groupes «extérieurs», perçus comme altérité. Alors pourquoi est-il si sulfureux? Eh bien parce qu’on le saisit selon des modalités politiques différentes, des idéologies ou des «conceptions du monde» différentes. Dans une optique de droite, conservatrice, populiste ou souverainiste, l’identité sera définie comme un ensemble cohérent et soudé d’éléments normatifs partagés, «objectivement» déterminables et enracinés dans une longue tradition. Alors qu’une approche de gauche, plus progressiste, offrira une conception plurielle et fragmentée de références objectives, qui servent à différencier individus ou sous-groupes et qui doivent être valorisés et respectés de façon inclusive: les identités relèvent alors de la reconnaissance des particularités revendiquées par chacun(e) ou de l’apparition de caractères mobiles qui jouent à un moment donné un rôle prévalent, la profession ou le genre, la religion ou les préférences axiologiques, l’activité sportive ou l’ethnie. Loin d’être une et cimentée dans la tradition, comme dans la premier cas, l’identité, dans le second, sera variable: je suis tantôt un professeur, tantôt un métis, tantôt un footballeur, tantôt un protestant, tantôt une personne timide, tantôt un cinéphile, etc…Ceci dit, il est bien d’autres façons de définir l’identité, selon les domaines considérés. En algèbre, notamment, elle sera l’égalité entre deux expressions qui se révèle valide quelles que soient les valeurs prises par les variables qui y apparaissent, par exemple: (x + y)2 = x 2 + y 2 + 2xy. En psychologie, l’identité est une des caractéristiques formelles du Moi, qui sent sa propre mêmeté et sa continuité dans le temps comme centre du champ de sa conscience, autrement dit le sens et la conscience de soi comme entité distincte et continue (qui peuvent se perdre dans certains troubles psychiatriques). Et ainsi de suite… L’identité est devenue une notion brûlante lorsqu’en sciences sociales on a commencé à parler d’identité collective, devant, entre autres, la réémergence de conflits ethniques dans maintes sociétés occidentales, entre les années 60 et 70, et l’apparition sur la scène sociale de mouvements dont la base était moins la classe sociale, comme le pronait le marxisme, que par exemple des différences générationnelles ou sexuelles, et qui exigeaient d’autres approches à la fois des logiques de l’action commune et des nouveaux liens d’appartenance. Les premières oppositions apparaissent alors: dans un camp, on entend l’identité collective comme quelque chose d’immuable, de «naturel», d’éternel, que l’on solidifie par l’édification de mythes et de symboles communs, des rites de célébration et des commémorations, de l’autre on la conçoit comme élaboration culturelle, contingente, comme construction historique, sujette au changement, à la «ré-formulation». Or, si l’identité renvoie à une «completude», à une «pureté» interne, elle impliquera le retrait, la protection, la méfiance, les frontières et les murs, l’éloignement et la mise à l’écart de toute altérité, de toute différence, la célébration du soi et la malédiction de tous les autres, les « ennemis », vécus comme menace mortifère, et dont l’intégration désintégrerait la communauté d’identiques. Mais si l’identité n’est ni «naturelle», ni substantielle, mais relationnelle, si elle a une matrice allogène, si elle est faite d’apports, d’intégrations, d’inclusions, de contributions souvent imprévisibles, d’hybridations, alors elle laissera le groupe, la communauté et la société toujours ouvertes, accueillantes, dynamisées par la présence des uns et des autres, aussi différents soient-ils.Robert Maggiori
Proposé par : Rencontres Philosophiques de Monaco
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