Initiation à la Philosophie au NMNM

Initiation à la Philosophie au NMNM

28
Février
20 24
ACTIVITÉS JEUNESSE PHILOSOPHIE MUSÉES ACTIONS POUR LA JEUNESSE JEUNE PUBLIC
REPLAY

Présentation

L'art comme support pour philosopher ! Réflexions sur le temps, le rêve et biens d'autres thématiques philosophiques au Nouveau Musée National de Monaco à l'occasion d'un stage destiné au jeune public de la Principauté.

Un reportage de Monaco Info.

CONTENU SIMILAIRE

EXPÉRIENCE INTERACTIVE
Léna Durr - La collection Jessula deuxième partie

Léna Durr - La collection Jessula deuxième partie

19
Févr.
20 25
Le Nouveau Musée Numérique est un programme de création et de médiation initié en novembre 2020 par le Nouveau Musée National de Monaco. Il a pour objectifs de valoriser les collections et de prolonger les missions du musée grâce à des productions accessibles en ligne. À l’occasion de sa résidence de création numérique en 2023, l'artiste Léna Durr s’est penchée sur la collection d’art africain, constituée à partir des années 1950 par Georges Jessula, donnée par ses fils Daniel et David au NMNM en 2006 et conservée depuis lors. Sa production en ligne - une frise composée d’archives photographiques et sonores, d’images artificiellement générées et de photographies réalisées lors de sa résidence - est à retrouver sur le site internet du muséeL'artiste a souhaité la révéler au public dans l'exposition « AGORA, La place du musée – LAB#3 » sous la forme d’un intérieur fictionnel associant une sélection de statuettes, masques et bijoux à un décor largement emprunté au fonds Drapier donné en 1956 à la Principauté.
Proposé par : Nouveau Musée National de Monaco
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« Trésors Submergés de l’Ancienne Égypte », une conférence de Francisco Tropa

« Trésors Submergés de l’Ancienne Égypte », une conférence de Francisco Tropa

28
Janv.
20 25
Conférence programmée à l'occasion de l'exposition “Francisco Tropa, Paésine” présentée à la Villa Paloma du 5 décembre 2024 au 21 avril 2025.
Proposé par : Nouveau Musée National de Monaco
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C'était mieux avant ?

C'était mieux avant ?

17
Oct.
20 24
Présenté par Robert MaggioriAvec Cynthia Fleury, philosophe et psychanalysteDavid Djaïz, haut fonctionnaire et essayisteN’a-t-on pas dit, longtemps, que du passé il fallait faire table rase, afin que les lendemains chantent et que l’avenir soit radieux ? Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, et aujourd’hui il semble bien qu’on ait changé de cap et fait un demi-tour complet : on ne veut plus regarder vers le futur, inconnu, trop chargé de menaces encore indéchiffrables, et on se retourne avec délectation vers le passé, connu, irréversible, mais interprétable à loisir, tel un mythe. Déjà rognée par de multiples et plus ou moins vraisemblables dystopies, l’utopie cède la place à ce que le sociologue Zygmunt Bauman a nommé, dans un ouvrage écrit quelques mois avant sa disparition en 2017, une « rétrotopie », faite de la volonté rétrograde de revenir à un passé tantôt réinventé, tantôt idéalisé ou sacralisé, qui fait dire à ceux et celles qui la portent : « C’était mieux avant ! »Comment expliquer cette navigation à rebours, dans les mentalités, les postures sociales ou les discours politiques ? Cela n’existe pas, une société ou une civilisation qui affirme : voilà, la perfection est atteinte, en tous les domaines, il s’agit désormais d’aller vers le moins bien, le pire. Comme l’écrit Thomas d’Aquin (Somme théologique, I-II, Q97, a1), il semble naturel, pour la raison humaine, d’« aller par degrés de l’imparfait au parfait », ou du moins de s’en approcher « progressivement ». Ce qui est pensé et fait, partout et à toute époque, l’est toujours en vue d’une amélioration, d’un pas en avant, d’un progrès – même si les résultats, ensuite, non calculés, non prévus, se révèlent catastrophiques. Nul n’aurait l’idée de construire exprès des ponts moins solides, des télescopes moins précis ou des avions moins sûrs que ceux qui existent. C’est pourquoi l’avenir demeure un habitat naturel d’espoirs et de légitimes expectatives – sinon une sphère de liberté, où tout peut encore advenir. On peut comprendre évidemment que l’élan vers le futur, telle la perche du sauteur en hauteur, s’appuie sur le sol de la tradition, de ce que le passé a charrié comme expériences, leçons, mises en garde. Mais comment comprendre que la foi dans le progrès – au nom de laquelle on a parfois justifié le pire – se dissipe et puisse laisser se répandre une « épidémie globale de nostalgie » (Bauman), voire un passéisme qui se rend lui-même aveugle aux réalités présentes ? C’était vraiment mieux avant ? Mais avant… Quand ? Avant 1989 ? Avant les Trente glorieuses ? La Première guerre ? L’âge des Lumières ? La Renaissance ? Le Moyen Âge ? l’Empire romain ? Quand il y avait l’esclavage, quand les enfants mouraient en nombre à la naissance, quand les femmes n’avaient aucun droit, quand on ne savait pas soigner les épidémies, quand on s’éclairait à la bougie ? Nul ne nie que de sombres nuages obscurcissent l’avenir, que le changement climatique menace la vie même sur Terre, que la révolution numérique et les réseaux sociaux ont provoqué des modifications radicales dans les façons de connaître, de faire, d’être et d’être-ensemble, provoqué de profondes déchirures du tissu social et renforcé la croyance que dans les États-nations la politique est impuissante. Est-ce parce que la route devant nous est de brouillard que l’on préfère, non sans risques, regarder dans le rétroviseur ? C’était mieux avant ? Peut-être. Du moins si on enferme la question dans une simple psychologie personnelle : bien sûr, c’était mieux avant, car « avant » est le temps de la jeunesse, le temps, pour chacun, de ses vingt ans.
Proposé par : Rencontres Philosophiques de Monaco
PHILOSOPHIE
Tout public
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