Sexe, mensonge et écrans
CONFÉRENCE & RENCONTRE

Sexe, mensonge et écrans

13
Juin
20 25
PHILOSOPHIE TOUT PUBLIC
PMR
Sexe, mensonge et écrans

Présentation

Présenté par Géraldine Muhlmann, philosophe et journaliste

Avec Isabelle Alfandary, auteure et professeure

Sarah Chiche, écrivaine, psychologue clinicienne et psychanalyste

Samuel Dock, écrivain et psychologue clinicien 

Augustin Trapenard, journaliste

C’est ambigu, un écran. Si quelque chose fait écran, on ne voit rien, et si on veut voir quelque chose – ne serait-ce qu’une image – il faut regarder l’écran. Autrement dit, l’écran cache et montre. Jamais dans l’histoire du monde on n’avait eu tant d’yeux rivés en même temps et à toute heure sur des écrans ; et on ne songe même plus que le regard fixé sur l’écran ne voit guère ce qu’il y a autour – si bien que dans certains pays, où l’on marche comme partout en baissant les yeux pour regarder le display du smartphone, les autorités ont peint par terre les couleurs des feux de circulation. Si une grande partie des activités quotidiennes se déroulent désormais devant un écran, de l’ordinateur ou du portable, il était escompté que le sexe y prendrait sa place, et, avec lui, la possibilité de voiler et dévoiler, de mentir, d’inventer des histoires, de thésauriser des secrets, de se constituer une zone d’intimité que l’on voudrait inviolable (aussi rabat-on le couvercle du portable à l’arrivée de quelqu’un, pose-t-on à l’envers son téléphone et coupe-t-on le son, empêche-t-on qu’un autre vienne fouiller son contenu, etc.). Bien qu’il soit difficile d’obtenir des données statistiques sur leur fréquentation, c’est par millions que dans chaque pays se compte le nombre de personnes qui quotidiennement, jour et nuit, échangent sur des tchats sexuels, et si on ajoute la fréquentation des sites pornographiques, le streaming en direct, les sites de rencontres, les sites de webcam, le cybersexe vocal, les jeux de rôles, l’échange de photos et de vidéos par téléphone, on pourrait conclure que l’écran est devenu un partenaire sexuel essentiel, pour ceux et celles qui ont des partenaires sexuels et ceux et celles qui n’en ont pas. Le smartphone en est un particulier, parce qu’en lui-même il est déjà un objet de plaisir – sinon il n’aurait jamais eu autant de succès – et parce qu’il a ouvert à des formes de séduction, d’amour et de sexualité nouvelles, en diminuant certes les rôles sensuels du tact, du goût et de l’odorat, mais en accroissant considérablement la puissance érotique de l’ouïe et de la voix. Se contentera-t-on de cela ?

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Informations Pratiques

Heure d'ouverture : 19h07
Date : vendredi 13 juin 2025
Horaires d'ouverture

Autour de l'événement

CONFÉRENCE & RENCONTRE
Matinale au marché : Faut-il ne jamais mentir ?

Matinale au marché : Faut-il ne jamais mentir ?

13
Juin
20 25
Les Matinales de la Semaine PhiloMonaco sont organisées par Les Rencontres Philosophiques de Monaco, en association avec Monaco Info et la Mairie de Monaco.Présentées chaque matin par Marc Crépon, philosophe, et Téo Schumer, journaliste, les Matinales donnent lieu à des réflexions, débats et échanges également autour des questions que posent les membres du public aux personnalités invitées à la Semaine PhiloMonaco.Mentir, c’est toujours abuser, car il n’y pas de mensonge s’il n’y a pas de déséquilibre entre la personne à qui on ment, et qui forcément ignore la vérité, et la personne qui ment, ce qu’elle ne peut faire qu’en connaissant la vérité (qu’elle cache). En ce sens, le rapport est inégalitaire et moralement inacceptable, puisque le menteur «manipule» celui ou celle à qui il ment, et donc le traite en objet. Si une loi universelle interdit de traiter qui que ce soit comme un moyen (pour arriver au fins voulues par le menteur), alors jamais le mensonge ne se justifie: c’est, on le sait, la position d’Emmanuel Kant. Mais ne peut-il pas arriver que le menteur traite un temps l’autre en moyen, lui ôte donc sa dignité, pour lui éviter un mal plus grand, de futurs dommages, assurer sa sécurité, sa santé, lui apporter une plus grande force vitale? Autrement dit mentir pourrait-il, malgré les apparences, revenir à «veiller sur» l’autre, être une forme de protection, de bienveillance, d’amour même? Que signifie «mentir pour le bien d’autrui»?
Proposé par : Rencontres Philosophiques de Monaco
Lieu : Place d’Armes à Monaco
PHILOSOPHIE
Tout public
PMR
CONFÉRENCE & RENCONTRE
Déjeuner-philo : La vérité chez Descartes

Déjeuner-philo : La vérité chez Descartes

13
Juin
20 25
Présenté par Pierre Guenancia, philosophe" Le premier et le plus certain de tous les principes est celui-ci: que l’on existe, c'est-à-dire que je suis un être pensant; et que je pense, c’est-à-dire que je doute, que je veux, que je suis en proie à des passions, que je m’étonne, que je fais des jugements, que je perçois des idées. Or, il n’est pas possible qu’un être qui pense se trompe en ce qu’il pense. Et c’est précisément la certitude qu’il a de sa propre existence et de ses pensées qui lui donne la garantie de la vérité. Car il est évident qu’une chose qui est claire et distincte dans l’esprit est nécessairement vraie, et qu’il ne saurait y avoir de fausse certitude là où il y a une perception aussi évidente. "René Descartes, Méditations métaphysiques (1641)
Proposé par : Rencontres Philosophiques de Monaco
Lieu : Théâtre Princesse Grace
PHILOSOPHIE
Tout public
PMR
CONFÉRENCE & RENCONTRE
La vérité sur le divan

La vérité sur le divan

13
Juin
20 25
Présenté par Judith Revel, philosopheAvec Isabelle Alfandary, auteure et professeureStéphane Habib, psychanalyste et philosopheLaurie Laufer, psychanalyste et professeure de psychanalyseIl s’en passe des choses, sur un divan. Mais pas celles qu’on croit. Les jeux n’y sont que de mots, une parole en sort, tantôt jaillissante et irréfrénable, tantôt hésitante, tremblotante, entrecoupée de silences et de sanglots, une écoute en naît, rarement distraite, flottante et attentive. Qu’est-ce qui se noue, ou se dénoue, dans cette étrange conversation? Le divan entend et voit tout: les mots, les silences, les notes, les tics, les mouvements du corps de l’analyste, les mots, les silences, les mouvements du corps couché de l’analysant, ses histoires, ses récits, ses rêves, ses lapsus, ses associations libres, l’expression de ses émotions, de ses désirs, de ses hantises, de ses gouts et dégouts, de ses peurs, ses résistances, ses espoirs, ses projets… Perçoit-il aussi, le divan, l’émergence au fil des séances d’une « vérité » ? Devient-il le lieu où thérapeute et analysé(e) se modifient l’un l’autre et accèdent chacun(e) à une plus nette conscience de ce qu’ils sont? Est-il l’« assise » sur laquelle le «patient» se redresse et se reconstruit, se fait sujet, en consentant aux « vérités » que son inconscient lui révèle, en acceptant d’être ce qu’il est devenu et de devenir ce qu’à présent, par lui-même, il sait pouvoir devenir ?
Proposé par : Rencontres Philosophiques de Monaco
Lieu : Théâtre Princesse Grace
PHILOSOPHIE
Tout public
PMR