Monaco Dance Forum : "Last work" d'Ohad Naharin
Dans le cadre du festival Monaco Dance Forum. Par le Hessisches Staatsballett.
Présentation
L’énergie et la densité de l'œuvre de danse Last Work d’Ohad Naharin, légende de la chorégraphie, sont empreintes d’une aura d’éphémère. Un sentiment de clarté et de réflexion, comme au cœur d’un ouragan. Imperturbable, une personne court en arrière-plan à travers le décor pendant toute la durée de la pièce, soit 60 minutes. Semblant fuir ou rêvant sur un pied aérien, ce corps ne bouge pas de l’endroit où il se trouve. Un symbole de la volonté d’aller de l’avant ? 18 autres danseurs remplissent l’espace avec le langage gestuel si caractéristique de la Batsheva Dance Company, basée à Tel Aviv : des corps étendus, des fêlures profondes ou des allégories de formations traditionnelles de la danse israélienne telles que la « hora circulaire ». Malgré tout son dynamisme, Last Work se définit par un calme feutré et une tension méditative sous-jacente. Ce sentiment est porté par les sons électroniques du DJ allemand Grischa Lichtenberger. Des motifs sonores qui se répètent constamment donnent à la danse un espace pour se déployer dans l’instant. Dans la danse, les formations de groupe au rythme rapide s’opposent à plusieurs reprises au corps solitaire. Les contacts se nouent aisément, de manière plus émanée que consciente. Avec Last Work, le chorégraphe israélien présente un monde plutôt calme, qui donne à réfléchir et qui est empreint d’une forte présence physique. L’instant tient fermement l’éternité dans sa main.